Aumônerie

Nouveau service d’aumônerie pour l’accompagnement des malades et prisonnières femmes

Une des cinq obligations du musulman envers son frère, est العيادة « al Hiyada » du malade (prononcer un H guttural profond), traduit approximativement par « visite », car dans la signification mot arabe العيادة , il y a en plus la notion de retour, le vrai sens est : visite avec des retours, un suivi.

Rendre visite au malade ne se limite pas uniquement à le saluer, lui dire des paroles réconfortantes mais il s’agit d’être à ses côtés, l’accompagner, le soutenir jusqu’à la fin de sa maladie. Comme si il s’agissait de votre frère ou sœur de sang. Je dirai plus, la fraternité pour Allah peut être encore plus forte que celle du sang. Être malade (physiquement, car il s’agit de cela bien que le physique inclut le psychique) est « être en panne », ne plus pouvoir avancer dans la vie, car toutes nos activités reposent sur notre santé, et arrêter le cours « normal » de sa vie.

En premier, celui qui rend visite doit être à l’écoute attentive pour comprendre l’état d’âme du malade, répondre à ses demandes, en lien avec la pratique de son culte, répondre dans la mesure du possible à ses interrogations, car la maladie est souvent un intermède dans la vie, où l’on se pose des questions, où l’on se remet en cause. D’une manière générale, l’aider à surmonter toutes les difficultés conséquentes à sa maladie.

Le cercle des « obligés » ne se restreint pas uniquement aux proches (qui sont quand même les premiers concernés). Il est élargi à toute la communauté, car les proches ont besoin eux aussi de soutien parce que la maladie est, des fois, lourde et difficile à assumer, et une solidarité venant d’un cercle plus élargi. En outre, tous les malades n’ont pas de la famille ou encore, pas de famille proche.

Toujours-est-il, si par malheur, un malade musulman ne reçoit aucune visite, aucun soutien alors nous serons tous fautifs devant Allah et devrons répondre devant Lui le Jour du Jugement pour cela. Cet acte s’inscrit dans la fraternité et la solidarité entre membres de la communauté, et revêt un caractère obligatoire.

La maladie reste malgré tout une occasion pour le croyant de revenir vers Allah, et au non croyant de croire, Beaucoup de musulmans nous demandent de les éclairer sur la religion à ce moment là et de leur apprendre et les assister dans leur pratique.

Un autre devoir que la communauté musulmane doit assumer: garantir une sépulture musulmane à ses membres. Cela commence déjà à l’hôpital, les décès ayant lieu en majorité dans les hôpitaux, en prévoyant une présence physique lors des derniers instants dans le cas de patients isolés ou avec la famille car bien souvent elles nous demandent conseil et soutien. Sachant que le moment d’agonie est un moment crucial pour le croyant, lui inculquer la Chahada est un devoir pour les vivants et une salvation pour celui qui agonit.

Notre mission:
Nous avons en tant qu’aumôniers un rôle essentiel d’accompagnement du patient et de sa famille
Nous, aumôniers, sommes les assistants en matière de culte mais les objectifs à atteindre par cette obligation dans l’Islam ne se borne pas uniquement à la sauvegarde de la religion du patient, et de sa foi, mais également la sauvegarde de sa personne, de son intégrité, de ses biens.

Le cadre officiel en Belgique est l’aumônerie hospitalière et le culte musulman doit bénéficier du même traitement que les autres cultes. Ce cadre nous permet en tant qu’aumôniers de veiller à ce que le malade musulman ait ce qu’il est en droit d’attendre de ses coreligionnaires, à savoir «Al Hiyada».

Nous sommes aussi un lien entre les malades musulmans à l’hôpital et la communauté musulmane, car les aumôniers sont présents à l’Hôpital. Ainsi ils donnent l’alerte sur des situations d’isolement et de difficulté de musulmans au sein de l’hôpital (avec le consentement du malade) à la communauté pour que la Fraternité et la solidarité s ‘appliquent.

Nous avons été sollicités également pour bien d’autres services qui dépassent le cadre institutionnel. La maladie des fois est une conséquence du dénuement, la difficulté matérielle qui rend les conditions de vie difficiles. Les réfugiés aussi bien politiques, économiques qu’à présent climatiques. Par exemple, trouver un logement pour les familles de patients venant de loin, transporter des personnes démunis de moyens pour des soins médicaux. Les services sociaux n’arrivent pas toujours à répondre aux sollicitations, un relai d’autre nature peut se faire, celui de la Fraternité.

Cependant nous accomplissons notre mission au sein de l’hôpital, bien entendu en totale cohérence avec l’exercice institutionnel belge de l’aumônerie.

Au-delà de notre rôle auprès du patient musulman, nous apportons notre concours à l’équipe nous éclairons l’équipe médicale et soignante sur les implications que peuvent avoir certaines de leurs décisions au regard des convictions et pratiques religieuses des patients.

Nous avons un rôle également de médiateurs entre l’équipe soignante et les patients musulmans pour une meilleure compréhension des soins prodigués, (parmi nous il y a des infirmières, aide-soignant(e)s et des médecins).

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